Une transcription surprenante
Les murs de l’abbaye Notre-Dame du Bec Hellouin ont tremblé de douceurs et de frissons pour le grand plaisir des nombreux amateurs de Wolfgang Amadeus Mozart. Sous la direction de Joachim Leroux, 60 choristes accompagnés d’un double quatuor ont joué ce dimanche 31 janvier le magnifique requiem de ce grand compositeur sous une forme moins connue
En première partie, la mise en bouche rythmée et cadencée découlant des longs phrasés mélodiques du quintette pour cor et cordes a permis aux spectateurs de se préparer à un requiem virevoltant. La puissance de maitrise et d’expressivité du chef d’orchestre dirigeant à la perfection ce nouvel orchestre de chambre et ce chœur de Rouen ont contribué à ressentir toutes les émotions attendues de ce requiem. La force du « Sanctus » et du « Dies irae » s’est mêlée à la délicatesse de « L’Agnus Dei » et la grace absolue du « Lacrimosa » (dans une version soutenue et piquante). Chacun a pu sous l’accompagnement léger mais tout autant présent de l’orchestre, admirer la qualité et l’unité régnant dans ce chœur et s’émerveiller devant les quatre solistes.
Les applaudissements des spectateurs n’hésitant pas une seconde à se lever durant de longues minutes ont pu retranscrire l’émotion et le bonheur qu’ont su offrir ces musiciens d’exception : un œuvre exquise admirablement jouée.