Chœur de Rouen Normandie dirigé par Hervé Chollois

Le 7 juin 2024 à 20h30

Concert Saint-Saëns et Liszt – église de Saint-Saëns – 7 juin 2024 – 20h30

 

Le Chœur de Rouen Normandie a le plaisir de vous convier à un concert glorifiant l’orgue, où résonneront les majestueuses notes de Saint-Saëns et de Liszt. 

C’est l’occasion de mettre en avant notre ami musicien aux multiples talents, Vincent Bénard, organiste, compositeur, carillonneur et accompagnateur de nos répétitions.

Petit focus sur l'orgue de l'église Saint-Saëns, qui a une longue et belle histoire : construit en 1900 par les facteurs d'orgue Mutin-Cavaillé-Coll pour la salle Gaveau à Paris, il fut racheté en 1957 par la municipalité de Saint-Saëns avec l'argent des dommages de guerre. Le temps, qui n'épargne ni les êtres ni les choses, a passé et le remarquable instrument, quoique toujours vaillant, a vieilli. Un don fait par Jean-Paul Vallès par le biais d'une fondation va permettre de lui prodiguer prochainement tous les bons soins qu'il mérite. Aussi la mairie de Saint-Saëns a-t-elle souhaité offrir à toutes et tous l'occasion d'entendre l'orgue sonner majestueusement une dernière fois avant qu'il ne se taise le temps nécessaire aux travaux de restauration. Et quoi de mieux pour cette occasion que des œuvres de… Camille Saint-Saëns ! Ce compositeur – qui n'a, malgré son nom, aucun lien avec la commune – fut un grand organiste, et, fait surprenant, a lui-même joué sur cet orgue à la salle Gaveau.

PROGRAMME

Prélude et fugue en mib op. 99 (1894) de Camille SAINT-SAËNS (1835-1921) pour orgue, par Guillaume Hermier, titulaire de l’orgue

Qui seminant in lacrimis S. 63 (1863) de Franz LISZT (1811-1886), sur le Psaume 125, pour chœur et orgue

Ave Maria de Vincent BÉNARD (né en 1960) pour chœur mixte à 4 voix, soprano solo et clavier, sur l’arrangement d'Alexandre Siloti du Prélude BWV 855a de J. S. Bach, extrait du Petit livre de Wilhelm Friedemann. Voix : Vincent Bénard

Messe à quatre voix op. 4 (1856) de Camille SAINT-SAËNS (1835-1921) pour chœur et orgue
I. Kyrie
II. Gloria
III. Credo
IV. Sanctus
V. O salutaris hostia
VI. Agnus Dei

Orgue : Guillaume Hermier et Vincent Bénard

Chœur de Rouen Normandie

Direction : Hervé Chollois

Petit chœur du Credo de la messe de Saint-Saëns : (informations à venir)

  • Soprane :
  • Alto :
  • Ténor :
  • Basse :

 Soprano de l'Ave Maria de Vincent Bénard : Manuela Leconte

 

Programme de salle : à venir

Camille Saint-Saëns (1835-1921)

Les œuvres sacrées de Camille Saint-Saëns ne contiennent que deux compositions de l'Ordinaire de la messe : la Messe de Requiem op. 54 datant de sa période créatrice de la maturité (1878) et la Messe à quatre voix op. 4 (1856)  avec grand orchestre et grandes orgues (initialement intitulée Messe solennelle). Elle a été donnée pour la première fois le 21 avril 1857. La version donnée ici est la réduction pour orgue de Léon Roques, contemporain de Saint-Saëns, qui prévoit la possibilité de recourir à seulement un instrument, l'orgue.

Saint-Saëns était un disciple convaincu de l'historisme dans le sillon du mouvement réformiste français de la musique d'église. La Messe à quatre voix le met en évidence plus qu’ailleurs. L’élément de référence est la Messe Royale en plain-chant de Henry Du Mont (1610–1684) : Saint-Saëns associe d’une manière convaincante l’écriture grégorienne de celle-ci avec des éléments contemporains de composition romantique, un chromatisme expressif qui définit l’harmonie.

Importante, cette messe l'est au moins pour trois raisons. D'abord parce qu'elle est considérée comme la première œuvre d'envergure du musicien. Ensuite parce qu'elle fournit de précieuses indications sur son époque, sur la façon dont on pouvait chanter, rythmer et accompagner le grégorien. Enfin parce qu'elle magnifie l'esthétique musicale du jeune compositeur qui livre ici une remarquable écriture au service d'une pensée liturgique.

Cette vaste fresque pour soli, chœur et orgue est un brillant hymne composé de six parties. Le Kyrie est la partie la plus développée et basée sur un thème d'essence grégorienne. Le grand orgue ouvre la première section pour imposer silence, attention et respect. Le Gloria également en trois parties débouche sur l'acclamation flamboyante In Gloria Dei Patris. Le Credo rappelle l'esprit des messes du XVIIIe siècle avec une alternance solistes / chœur. Le Sanctus voit se partager et s'opposer les voix et le grand orgue. Le O Salutaris confié uniquement aux femmes à l'unisson est traité tel un plain-chant grégorien. Enfin, l'Agnus Dei exposé par les alti progresse jusqu'à la conclusion où les voix puis l'orgue seul se taisent dans un pianissimo recueilli.

(sources : Editions Verlag, Charles-Camille Saint-Saëns par Jean Gallois)

 

Franz Liszt (1811-1886)

 Franz Liszt est l’un des grands hommes de la musique classique du XIXe siècle. Virtuose du piano comme de la composition, il a laissé, en près de 60 ans d’activité, une œuvre considérable à la postérité. Compositeur inspiré par la littérature autant que par la poésie, personnalité romanesque et lunatique, voyageur curieux et infatigable… Franz Liszt semble incarner à la perfection la figure du musicien romantique. Mais au-delà de son œuvre et de son caractère, il est aussi penseur, chercheur, s’interrogeant autant sur le rôle de l'artiste au sein de la société que sur les questions de transmission et de création musicale.

Liszt est principalement réputé pour sa musique instrumentale, et moins pour ses œuvres vocales. Pourtant il a composé tout un catalogue lyrique, notamment 81 lieder (poèmes chantés) sur des textes de Victor Hugo ou Goethe, entre autres. Liszt s’est naturellement penché sur la composition d’œuvres religieuses. Avec non moins de 68 titres, la musique vocale sacrée représente l’un des domaines les plus importants de l’activité créatrice de Liszt. Cette vaste production comporte de nombreuses pièces brèves. Nous vous en présentons ici une, composée pour chœur et orgue, Qui seminant in lacrimis, œuvre singulière sur le Psaume 125 « Qui  sème  dans  les larmes moissonne dans  la  joie ». Compte  tenu  du  chant  monophonique, des  progressions  d'accords hautement chromatiques et des zones de silence complet, cette dernière sonne comme une œuvre de maturité de Liszt.

Vincent BÉNARD (né en 1960)

Instrumentiste, improvisateur, compositeur, Vincent Bénard aime s'exprimer par l'orgue, le piano, le clavecin et le carillon. Il mène une carrière dans des répertoires variés : cabaret, baroque, classique, contemporain, musique de film improvisée.

C'est autant l'organiste que le compositeur qui est présent aujourd'hui car Vincent Bénard nous a fait l'honneur de nous proposer l'interprétation d'un Ave Maria dont il a arrangé paroles et musiques d'après Bach et Siloti. Chronologiquement, Jean Sebastien Bach (1685-1750) composa un prélude BWV 855a à l’attention de son fils Wilhem Friedmann. Puis Alexander Siloti (1863-1945) modifia ce prélude. La main droite égrène un ruban ininterrompu de notes autrefois confié à la main gauche par J. S. Bach. Vincent Bénard a repris intégralement cette nouvelle version et ajouté une polyphonie à quatre voix et une voix solo. L’harmonie de Bach est conservée avec quelques notes en plus pour s’approcher d’une couleur plus « moderne », Maurice Duruflé ou Francis Poulenc sont des compositeurs qui inspirent Vincent Bénard.

 

Entrée gratuite

Affiche du concert : Affiche concert CRN 7 juin 2024

Adresse : église Saint-Saëns, 26 bis Place Maintenon, 76680 Saint-Saëns

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